Intrants agricoles et agroécologie, un juste milieu à trouver !
Le développement du marché des intrants agricoles a toujours été une question importante pour le secteur agricole et ses parties prenantes. L’évolution des prix et de la qualité des différents intrants agricoles affectent quant à eux, directement la rentabilité des agriculteurs. En effet, le prix des intrants, quels qu’ils soient, varie en fonction du marché, des régions et des saisons. Nous allons donc voir dans un premier temps les différents types d’intrants agricoles avant de voir s’il est possible de s’en passer dans certains cas. Bien sûr, les éléments qui vont suivre sont à mettre en relief par rapport à votre typologie d’exploitation. Un producteur de fourrage à destination de son bétail n’aura pas les mêmes besoins et contraintes qu’un céréalier ou qu’un agriculteur sur grandes cultures. Enfin, nous terminerons par une ouverture sur l’agroécologie et les bénéfices qu’elle peut apporter aux différentes exploitations.
Les intrants agricoles
Afin de maximiser leur rendement, il est souvent nécessaire pour les agriculteurs d’aider leur récolte avec des intrants agricoles spécifiques. Cela est valable aussi bien pour les maraîchers, les petites ou les grandes exploitations et c’est encore plus vrai pour les modèles industrialisés. Les intrants agricoles représentent communément toutes les sources externes additionnelles au sol. Ils ont plusieurs finalités dont notamment 3 principales :
- Augmenter le rendement de l’exploitation.
- Lutter contre les maladies et les nuisibles.
- Accélérer la pousse et homogénéiser la récolte sur l’ensemble de la parcelle.
La distinction à faire entre intrant agricole et intrant en capital
Les types d’intrants agricoles sont infinis, mais nous les classons en deux catégories : les intrants consommables et les intrants en capital. On pense instinctivement aux intrants que nous disséminons sur nos parcelles, mais il faut toutefois avoir en tête que les machines (ou tout autre outil sont également des « intrants ». Effectivement, cela peut aller des semences, aux tracteurs en passant par un système d’irrigation. En d’autres termes, il s’agit de toutes les ressources que vous utilisez pour accroître le rendement de votre récolte.
Les intrants consommables sont les intrants agricoles couramment utilisés par les agriculteurs et maraîchers : semences, engrais, insecticides, etc. Ils sont généralement des matières naturelles ou chimiques qui seront « consommées » par les cultures. Les intrants en capital, quant à eux, sont des matériaux tels que les tracteurs et le matériel de palissage qui représentent souvent un investissement plus important.
Maintenant que les bases sont posées, nous allons nous attarder sur nos fameux intrants agricoles consommables !
Intrants consommables (naturels – phytosanitaires – naturels, mais travaillés)
Comme nous l’avons dit précédemment, les intrants consommables sont les types d’intrants qui seront consommés naturellement par les cultures. Les intrants consommables les plus couramment utilisés sont les suivants :
- Semences de haute qualité, achetées prêtes à l’emploi.
- Engrais naturels issus de diverses sources de production (fumier, thé de compost, substrat…).
- Insecticide, pesticide et tout autre produit phytosanitaire.
- Paille, foin et divers végétaux servant de couvert.
- Microbiote (champignon, bactéries, …).
- Eau.
Les intrants consommables sont les aides les plus élémentaires, mais nécessaires pour les agriculteurs. Les pesticides et les insecticides peuvent être essentiels pour réduire les nuisibles. Le paillis peut avoir un effet dissuasif sur la croissance des adventices. Et n’oubliez pas l’importance des semences de haute qualité. Les semences de haute qualité sont une nécessité pour garantir des cultures saines dès le début.
Pour en savoir plus sur les biostimulants :
En agriculture conventionnelle, l’ajout de ces intrants de synthèse sonne souvent comme une évidence. Pour autant en agroécologie, ces logiques sont remises en cause et l’utilisation d’autres intrants est étudiée sur les parcelles.
Intrants agricoles respectueux de la faune et de la flore des sols
L’agriculture dite « durable » est souvent un défi à relever pour les agriculteurs, mais surtout une prise de risque financière. Une approche agroécologique propose dans ce sens une approche différente de l’agriculture traditionnelle. Elle prône avant tout le respect de vos sols et des écosystèmes environnants. Les chercheurs et ingénieurs agroécologues expérimentent et mettent en pratique plusieurs leviers qui permettent réellement de soulager le travail qu’effectue l’Homme pour reproduire des fonctionnements naturels.
Actuellement les agriculteurs se positionnent comme des travailleurs du sol. Un autre positionnement intéressant est celui de professionnels faisant travailler le sol pour eux. Quelques exemples :
- La diminution des intrants de synthèse peut passer par une approche de lutte intégrée contre les nuisibles.
- La mise en place d’itinéraires techniques permettent de rétablir un équilibre (Azote / carbone / MO) et d’améliorer la résilience de la parcelle par saison.
- La limitation du travail du sol peut être en particulier bénéfique pour gagner en porosité et en capacité d’infiltration d’eau.
Des méthodes agroécologiques efficaces visent un rendement élevé, grâce des pratiques d’agriculture durable.
Comment entamer sa transition agroécologique ?
Il est possible d’apprendre et de tester des méthodes en utilisant internet et les nombreuses informations que l’on y trouve. En revanche, l’expérimentation terrain reste essentiel.
Chacune de vos exploitations est unique. Vos situations géographiques et financières sont uniques. Vous avez vos propres contraintes et moyens de production.
Ce sont autant de variables qui font que l’accompagnement par des experts de l’agroécologie, d’agronomes, … afin d’avancer rapidement.
Vous pouvez tout à fait échanger avec votre voisin agriculteur, parler de vos dernières récoltes, rendements, itinéraires techniques, méthodes etc… afin de vous améliorer l’année suivante. Ce choix est tout à fait louable et compréhensible. Seulement, au Centre de Développement de l’Agroécologie, on souhaite vraiment partager notre savoir afin qu’un maximum de nos compères puissent en profiter.
Concrètement, nous proposons du contenu gratuit, aussi bien à travers nos articles, nos vidéos et nos 3 différentes marques (CDA, BIOSPHÈRE, Institut de Formation de l’Agroécologie). Mais l’on veut en faire plus pour vous. C’est pourquoi nous vous proposons l’une des gammes de formations en agroécologie les plus avancées de France, voire du monde. Si vous souhaitez en apprendre plus sur l’agroécologie et ses bénéfices, vous pouvez retrouver un article sur les objectifs de nos dernières formations agroécologie.
Sinon, vous pouvez directement visiter notre site dédié aux agriculteurs, organisations professionnelles agricoles, acteurs publics et entreprises agroalimentaires.
Profil de sol
Vous êtes professionnel du secteur agricole ? En reconversion professionnelle ? Et désirez devenir expert en agroécologie ? L’IFA : Institut de formation à l’agroécologie vous propose un ensemble de formations professionnalisantes, menées par des experts en agroécologie. Découvrez l’IFA ses formations !