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Interview De Frédéric Thomas – Intervention Sur CAP AGROECO

Interview de Frédéric Thomas – Intervention sur CAP AGROECO

Frédéric Thomas, expert en agriculture de conservation sols (ACS), interviendra sur la journée technique CAP AGROECO du 23/09/2020

Quelle est votre vision de l’agriculture de conservation des sols ? 

L’ACS est née dans les années 70/80 dans différentes zones agricoles à travers le monde, aussi bien aux USA qu’au Brésil ou en Europe. La maîtrise de gros problèmes d’érosion a souvent été le moteur. En France c’est plus la recherche d’économies de mécanisation et main d’œuvre associé à la qualité des sols qui ont soutenu la mise en œuvre et le développement de ces pratiques.

Cette démarche était principalement tournée vers l’affranchissement du travail du sol. Cependant, l’évolution du matériel et des méthodes nous a permis d’accumuler un énorme savoir-faire durant ces 40 dernières années.

Aujourd’hui nous ne sommes plus dans l’exploratoire mais disposons de solides références. 20-25 ans de recul nous permettent d’affirmer qu’arrêter le travail du sol est possible : par contre il faut s’appuyer sur un sol qui fonctionne bien. C’est la clé pour s’affranchir du travail du sol à moyen et long terme.

Nos avancées en ACS nous permettent aujourd’hui aussi de limiter nos recours à d’autres intrants et de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, d’où nos démarches communes avec l’agriculture biologique.

Ces avancées ont été permises par une mise en collectif et par une agriculture en mouvement sur différentes méthodes (couverts multi-espèces, élevage pâturant mais aussi l’approche de gestion de l’eau qui fait écho en arboriculture et en viticulture …).

Comment accompagner au mieux les agriculteurs dans cette démarche ? 

Aujourd’hui l’accompagnement des agriculteurs en transition se joue sur 3 axes complémentaires :

Il s’agit tout d’abord de les sensibiliser : il est possible de travailler avec ces méthodes, produire sans travail du sol.

Il s’agit ensuite de transférer les connaissances (en particulier sur la gestion des sols, des couverts, de la fertilité, des rotations avec en plus une approche plus systémique). C’est sur ces point que l’on ressent un besoin conséquent en formation. Supprimer un élément sensé être négatif dans un système ne suffit pas, il faut parvenir à changer sa manière de raisonner.

Enfin, il s’agit d’aider à la prise de décision et c’est là le point le plus compliqué. La théorie reste facile mais la contextualisation et la prise de décision sur le terrain l’est beaucoup moins. L’agriculteur se retrouve d’ailleurs assez seul et doit en plus assumer.

C’est sur ce point que l’accompagnement joue un rôle prédominant.

Il faut faire en sorte que l’agriculteur puisse réagir et accepte la bonne compromisation.  Que ce soit en conventionnel ou en ACS, l’activité agricole est et restera complexe et les difficultés récurrentes. Le tout étant d’apprendre à rebondir et se servir de ce que les parcelles/terrains offrent à notre avantage.

Les journées de formation telles que CAP AGROECO, répondent à cette recherche de compréhension et gestion afin de réagir de manière appropriée et adaptée en fonctions de ses situations particulières. Les agriculteurs ont besoin de points-clés autant théoriques que pratiques afin décider et d’avancer dans la réorganisation de leur approches et système de production qui imitent de plus en plus les écosystèmes naturels ?

Retrouvez le programme complet de cette journée technique ainsi que les autres intervenants : 

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