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Maraîchage Sol Vivant

Maraîchage sol vivant

Le Maraîchage sol vivant, quelques astuces agroécologiques

Planches permanentes
Le fait d’occuper les parcelles avec des planches et des chemins de culture qui restent fixes d’une récolte à l’autre a de nombreux avantages. Les allées sont creusées, et la terre remise sur les plates-bandes leur permet de remonter pour former des plates-bandes surélevées. Le sol est ainsi plus drainant, ce qui est favorable aux cultures. Pour éviter de tasser le sol on évite de marcher sur les plates-bandes, les chemins sont faits pour ça ! Ce système est facilement implémentable dans de nombreux cas de figure pour le maraîchage sur sol vivant.

Paillis
il s’agit de définir d’abord des chemins avec le paillis . Au bout d’un an, on obtient la décomposition de ce paillis, et de l’humus qui peut être déposé sur les planches surélevées pour l’enrichir. Le paillis est en effet très riche en carbone, il consomme de l’azote lors de sa décomposition. Celui-ci pourrait ainsi être absent des cultures et donc créer un phénomène connu sous le nom de « faim d’azote ». En utilisant du paillis déjà décomposé, ce phénomène est évité. De même, entre vos récoltes vous pouvez également semer des plantes riches en carbone/azote (au choix) qui, en plus de le fixer dans le sol, vous donnerons un couvert riche en matière organique qui protégera votre sol jusqu’aux prochaines semis.

L’utilisation d’engrais verts 
Pour la période hivernale, il est possible de semer avec un engrais vert qui sera fauché au printemps et enfoui dans le sol de vos parcelles avant de démarrer une autre culture. Cette pratique protège le sol de l’érosion en le recouvrant de façon permanente, mais le fertilise également en nutriments. Le sol sera enrichi et sa structure améliorée grâce à l’action des racines qui le décompacteront. De plus, les plantes utilisées sont mellifères et favorisent la présence d’insectes pollinisateurs .

Enfin, ce procédé permet de contrôler les mauvaises herbes et nourrit la vie du sol tout au long de l’année. Le fait d’être attrayant pour la faune est également un bon point, en effet, d’une récolte à l’autre, les différentes populations d’insectes peuvent ne pas si retrouver si la surface ainsi que les premières couches de votre sol sont trop appauvris. Il faut donc veiller à ce que ces derniers aient un écosystème favorable à leur développement.

Utilisation du compost
Un de vos meilleurs atouts lorsqu’on parle de maraîchage sol vivant, le compost. Il est bon d’utiliser du compost frais fabriqué sur place avec les ressources de vos parcelles ou de votre domaine. Vous pouvez également demander les déchets organiques des restaurants ou des autres fermes alentours. Grâce à des amendements naturels et un travail respectueux du sol (voire parfois un « non-travail ») vous obtiendrez un sol vivant favorable aux cultures. Le but est de limiter les interventions mécaniques et favoriser le travail du sol par lui-même. En laissant travailler la biodiversité de vos parcelles tout en ajoutant un minimum d’intrant chimique (car oui, cela peut être compréhensible voire nécessaire dans certains cas de figure et pour des questions de rentabilité économique), vous garantirez le bon fonctionnement de votre sol.

 

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Le compostage

Le compostage est la transformation des déchets végétaux en un sol très fertile qui améliore la structure et la fertilité du sol dans lequel ils sont enfouis.

Pour faire du compost, il faut collecter des déchets organiques, de la cuisine et du jardin, s’ils sont assez petits. On peut aussi ajouter du papier, du carton ou des serviettes en papier s’ils n’ont pas de trace de colle ou d’encre.

En quelques mois, les différents éléments vont se décomposer par vieillissement naturelfermentation et aussi par digestion par les petits insectes du sol (vers de terre, mille-pattes, cloportes). Ces éléments sont compactés, réduits et deviennent comme de la terre fine, avec une odeur caractéristique, qui peut être utilisée pour augmenter la fertilité du sol.

Il est important d’entretenir un composte riches et équilibré. Ainsi, pour les parcelles de taille modeste, il vous est tout à fait possible de produire votre compost à partir de vos propres déchets :
– Déchets de cuisine : épluchures de légumes, coquilles d’œufs, restes de nourriture…
–  Serviettes en papier et carton sans encre ni colle
–  Thé, café, cendres en petite quantité
–  Coupes et rognures de jardin

On évite :
– Les plantes malades
– Les branches trop grosses
– Les grosses coquilles (huîtres, coquilles Saint-Jacques…), à moins qu’elles ne soient écrasées
– Les restes qui peuvent attirer les petits ou les grands carnivores : déchets de poissons et viandes (os, crêtes…) sauf si les bacs sont fermés.

 

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Arbre et cultures, une symbiose intéressante.

La présence d’arbres sur ou à l’orée de vos parcelles offre de nombreux avantages :

Les arbres améliorent la qualité du sol :

. Leur feuillage, en se décomposant apporte de la matière organique. L’activité des vers de terre transforme alors le sol en un complexe argileux humique, fertile et stable.

. Leurs racines profondes libèrent les minéraux contenus dans la roche mère.

. Certains arbres ont également des propriétés de fertilité (par exemple les arbres de la famille des fabacées), en fixant l’azote, ce qui favorise les cultures.

Les arbres sont au cœur du cycle de l’eau

La présence de cultures les pousse à développer un système racinaire profond qui améliore la ressource en eau :

. La structure du sol favorise une meilleure rétention d’eau dans la parcelle.

Les racines permettent à l’eau de pluie de s’infiltrer et de se stocker. En parallèle, les racines filtrent la pollution en amont des nappes phréatiques.

. Ils ont également la capacité de pomper l’eau des couches plus profondes du sol. Cela a pour effet de les faire remonter à la surface pour les cultures. Ils l’acheminent également vers les feuilles et le renvoient dans l’atmosphère.

Les arbres assurent la protection climatique et biologique des cultures.

. Ils protègent les cultures du vent, du froid et à certains endroits du soleil.

. La présence d’arbres ramène une biodiversité végétale qui s’accompagne d’une faune associée. Ainsi, de nombreux auxiliaires sont présents pour lutter efficacement contre les ravageurs sans apports extérieurs.

 

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